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Le droit de polluer mis aux enchères aux Etats-Unis !

Posté : sam. sept. 27, 2008 11:33 am
par petroilette
:twisted:


Dix Etats situés sur la côte est des Etats-Unis viennent de s'allier pour mettre en place une première enchère publique sur l'attribution de crédit de d'émission de Gaz à Effet de Serre (GES). Cette initiative, portée par le comité Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI), a débuté le 25 septembre et porte sur la distribution des crédits de carbone pour l'année 2009. Sans précédent, elle a pour but de limiter le niveau global de rejets polluants provenant des centrales électriques situées sur l'ensemble du territoire des dix états concernés.

Cette enchère s'appuie sur la définition préalable d'un volume total de pollution admissible pour chaque état. Les revenus provenant de la vente des crédits de pollution participeront au financement de recherches dans le domaine des énergies propres et renouvelables. Cette enchère permettra aussi de déterminer le prix d'une unité de "crédit" ainsi que la répercussion financière a l'échelle du particulier pour l'utilisation d'énergie génératrice de GES. Cette répercussion financière a actuellement été estimée par le RGGI au prix d'un dollar par mois.

Si l'idée de la commercialisation d'un droit de polluer n'est pas nouvelle et a déjà été mise en place pour réguler les émissions de dioxyde de souffre enregistrées au nord-ouest des Etats-Unis, c'est la première fois dans la lutte contre le réchauffement climatique que les GES font l'objet d'enchères à l'échelle des états fédérés. En effet, le marché de contrôle des émissions de dioxyde de souffre n'avait porté que sur une centaine d'entreprises et avait donc eu un rayon d'action limité.

Par ailleurs, si ce programme d'enchère ne concerne que dix états de la côte est, les états de la côte ouest viennent d'annoncer la mise en place d'un programme similaire en partenariat avec le Canada. Ce programme a pour objectif de repasser sous les niveaux d'émissions enregistrées en 2005 d'ici 2020.

Ces deux initiatives s'inscrivent ainsi dans la même logique que les programmes électoraux des candidats à la présidence. En effet, si l'objectif de réduction des émissions de GES varie selon le programme des deux candidats (80% de réduction des émissions par rapport à 1990 d'ici 2050 pour Barack Obama contre 60% à la même date pour John McCain), la commercialisation du "crédit carbone" (cap and trade) fait partie intégrante des options retenues par les 2 candidats pour lutter activement contre le réchauffement climatique au niveau fédéral.

Pour plus d'informations : http://www.rggi.org/tracking

Source : BE Etats-Unis numéro 135 (26/09/2008) -
Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /56091.htm

Posté : sam. sept. 27, 2008 11:42 am
par FAC33
Ha si une taxe existait sur la conner**, ils pourraient combler le trou de 750 M de $ et même avoir du rabe !
:twisted: :evil:

Posté : sam. sept. 27, 2008 6:35 pm
par papagog
ce genre de truc existe en europe, si je ne m abuse
ceux qui polluent peu revendent leurs quotas !

Posté : sam. sept. 27, 2008 9:46 pm
par dozer34
d'accord avec vous!!!
la connerie humaine n'a pas de limite...
le plus triste est l'état dans lequel nous laisserons la planète à nos descendants....
L'humanité va droit dans le mur et au lieu de freiner, on accélère...(de toutes façon, même en freinant à mort c'est trop tard... le mur n'est plus trés loin.. réchauffement climatique, pénurie d'énergie, surpopulation, famine , etc... c'est ce qui nous pend au nez, premiers symptomes : crise bancaire et faillites, suivront les tensions internationnales etc...)
j'arrête car on va dire que je suis illuminé, moi je crois que je suis lucide.

Posté : sam. sept. 27, 2008 10:15 pm
par FAC33
Le philosophe Rousseau a dit : L'homme est bon par nature, c'est la société qui le corrompt.
Afin d'espoir pour le futur, il faudrait réactualiser cette citation : L'homme est bon par nature, c'est la société d'ultra consommation qui le corrompt. :cry:

Posté : sam. sept. 27, 2008 10:21 pm
par aquanaute13
Bonsoir

J'avais déjà vu quelque chose de similaire l'année dernière. Aux Etats-Unis ce qui importe c'est de gagner de l'argent dans l'instant. Si polluer rapporte alors on pollue. Si ne pas polluer rapporte plus alors ils ne pollueront plus.
Il n'y a que l'argent que l'on peut gagner à court terme qui importe.
Quand tu veux faire faire quelque chose la question que l'on se pose est: Combien cela va te rapporter? et dès que ça ne rapporte plus assez il faut vite abandonner pour faire autre chose.

Il se fait tard, à demain
Aquanaute13

Posté : lun. sept. 29, 2008 8:03 am
par francois36
effectivement l'idée est bonne il faut leur rappeler que polluer = argent dépensé.

Posté : mer. oct. 01, 2008 9:47 pm
par ZupeToTo2000
Je ne comprends pas trop vos réactions. Ce n'est que l'application d'un des mécanismes de flexibilité de protocole de Kyoto (MPEN: Marché des Permis d'Émissions Négociable). C'est plutôt bon signe que les États-Unis s'y mettent. Pour info, l'UE a mis en place en 2005 un système équivalent : l'european union emissions trading scheme. Il concerne 11 400 installations produisant environ 50% des émissions de GES de l'UE. Le pb est l'allocation initial des quotas.

Posté : jeu. oct. 02, 2008 9:11 am
par petroilette
Disons qu'au lieu d'investir dans le droit de polluer, il devient urgent d'investir dans le devoir de ne plus polluer
Le développement des énergies renouvelables nécessitera 45.000 milliards de dollars d'ici 2050
Selon une étude publiée par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et présentée à Berlin le 29 septembre 2008, environ 45.000 milliards de dollars d'investissements dans les énergies renouvelables (EnR) seront nécessaires d'ici 2050 pour atteindre le niveau souhaité, c'est-à-dire 50% de la production d'électricité mondiale.

Mais "nous ne pensons pas que ce soit une somme élevée", a indiqué, lors d'une conférence de presse, Nobuo Tanaka, Directeur exécutif de l'AIE. "Il ne s'agit pas de trouver de l'argent frais, mais de le transférer depuis d'autres sources", a-t-il ajouté.

Pour réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050, la part des énergies renouvelables dans la production électrique mondiale devra passer à près de 50% à cette date, contre 18% à l'heure actuelle. C'est ce qu'estime le rapport, intitulé "Deploying Renewables: Principles for Effective Policies". Ce dernier compare notamment les mécanismes de promotion des EnR mis en place dans les différents pays de l'OCDE. Sa conclusion : "Seul un nombre limité de pays ont mis en place des politiques qui se sont avérées des réussites", a déclaré M. Tanaka. Parmi eux comptent principalement des pays européens, comme l'Allemagne pour l'éolien et le solaire, l'Espagne pour l'éolien, la Suède et la Belgique pour la biomasse.

Le succès des politiques mises en oeuvre n'est "pas seulement une question d'argent", a martelé Paolo Frankl, en charge des énergies renouvelables au sein de l'AIE, mais essentiellement de "perception du risque".

Au-delà du problème du financement, le développement des énergies renouvelables va être confronté à la résistance croissante des populations, selon l'AIE, et au syndrome du "pas chez moi". En effet, si les citoyens sont d'accord sur le principe avec un développement des énergies vertes, peu sont, en revanche, disposés à voir des éoliennes installées dans leur jardin.


source : BE Allemagne numéro 405 (1/10/2008) -
Ambassade de France en Allemagne / ADIT -
http://www.bulletins-electroniques.com/ ... /56132.htm