Biocarburants et bilan énergétique

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huileux
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Biocarburants et bilan énergétique

Message par huileux »

Un article très intéressant d'un point de vue scientifique sur les biocarburants industriels
Sur quels critères déterminer un carburant ?

La récente campagne du gouvernement américain sent le roussi. Laurence Hecht, du magazine 21st Century, explique pourquoi, du point de vue énergétique et scientifique, les biocarburants sont une aberration.


Les chiffres avancés par des organismes du gouvernement américain concernant l’utilisation des biocarburants paraissaient suspects aux yeux des experts de l’Executive Intelligence Review, qui décidèrent d’yregarder de plus près.Les premiers indices qu’ilsontdécouverts suffisent déjàà justifier l’ouverture d’une enquête au Congrès sur ce qui pourrait s’avérer la plus grande et la plus coûteuse des escroqueries de l’administration Bush-Cheney depuis la guerre d’Irak.

Les principaux bénéficiaires de cette arnaque sont les cartels céréaliers, les grands fonds spéculatifs qui se sont déjà rués sur ce nouvel eldorado et, à un niveau encore plus élevé, les intérêts qui cherchent à réorienter les Etats-Unis et l’ensemble du monde occidental vers une société agricole de type impérial. Le grand perdant sera bien entendu la population, y compris les agriculteurs et entrepreneurs qui se sont laissés faire, en investissant dans cette escroquerie rappelant la bulle du Mississipi de John Law.

Notre enquête démarra sur les affirmations de responsables des ministères américains de l’Agriculture (USDA) et de l’Energie (DOE), selon lesquelles la productionde biocarburants à partir de maïs dégageraitun surplus de 30 528 BTU par gallon, [1] soit 67 % de plus que l’énergie requise pour cultiver, transporter et distiller le maïs, et que les biocarburants cellulosiques fourniraientdes rendements encore meilleurs. [2] Or même si quelques analyses indépendantes, pour la plupart récentes, laissent apparaître un solde énergétique légèrement positif, les chiffres mis en avant par les organismes officiels, en particulier ceux de l’économiste en chef de l’USDA, semblent fortement exagérés. Il apparaît que les données sont choisies sélectivement.

S’il est vrai, comme le suggèrent les premiers résultats de notre enquête, que le bilan énergétique des biocarburants a été arrangé à des fins de propagande, la source de cette corruption n’est pas difficile à trouver. Un responsable expérimenté du gouvernement fédéral affirmait dans le Scientific American de janvier 2007, en référence à la détaxe de 51 cents par gallon dont bénéficient actuellement les biocarburants : « Le Congrès n’a pas fait une analyse du cycle biochimique, mais une étude du type ADM. » ADM signifie Archer Daniels Midland, le plus grand des cinq géants céréaliers qui défendent depuis plus de deux décennies les biocarburants fabriqués à partir de maïs et dont l’influence sur le USDA est un secret de polichinelle.

La thermodynamique

L’escroquerie va cependant au-delà de la question du bilan énergétique, dont on peut toujours débattre. Pour mener à bien une évaluation compétente de l’efficacité des biocarburants, il faut prendre en compte l’efficacité thermodynamique globale de l’économie nationale. Et sur ce point, les délibérations du Congrès et des organismes gouvernementaux ont été soit inexistantes, soit tout à fait incompétentes. Précisons tout de suite que les habituelles mesures comptables de rentabilité nette n’ont rien à voir avec une analyse compétente.

Le principal problème que l’on rencontre chez les défenseurs les mieux intentionnés des biocarburants est d’avoir accepté que les termes du problème soient définis de manière trop étroite, alors qu’il faut au contraire aller au-delà de ces limites pour le résoudre. Exemple : le problème tel qu’il est défini porte sur une partie limitée de l’efficacité générale de notre économie nationale, en l’occurrence la production de carburant pour le déplacement de véhicules motorisés. Dans une économie moderne, basée sur l’énergie nucléaire, les meilleurs candidats pour le développement d’un carburant portable pour véhicules motorisés sont l’électricité et l’hydrogène : la première pour recharger les batteries de véhicules hybrides, la seconde pour alimenter des piles à combustible ou les chambres à combustion de turbines en céramique à haute température, pouvant brûler l’hydrogène avec un rendement deux fois plus important que celui des moteurs à essence les plus performants. Comme mesure intérimaire, des hydrocarbures liquides synthétiques comme l’éthanol ou le méthanol peuvent cependant être fabriqués à partir d’hydrogène obtenu par le cracking ou l’électrolyse nucléaire de l’eau, et de carbone provenant du charbon ou d’autres sources, incluant même une petite quantité de déchets agricoles.

C’est le faible coût et le rendement global du cycle nucléaire, et non le simple bilan énergétique du combustible produit, qui doit dicter le choix d’un remplaçant pour l’essence. D’un point de vue strictement thermodynamique, le coût énergétique de n’importe quel combustible produit synthétiquement est toujours plus élevé que ce qu’il peut fournir lors de son utilisation. Cela vaut autant pour l’électricité produite depuis plus d’un siècle que pour l’hydrogène qui sera produit grâce au nucléaire dans les décennies à venir.

Or l’efficacité de l’électricité, qui fut l’un des principaux moteurs du progrès de la productivité de notre économie physique au cours du XXème siècle, réside dans les nouvelles qualités de capacité productive qu’elle a apportées à l’agriculture, aux usines et à nos foyers. Ce paradoxe devrait aider nos lecteurs à comprendre la nécessité de redéfinir la signification de l’efficacité thermodynamique du point de vue de l’économie physique dans son ensemble, et non en termes purement mécaniques.

Nourriture et principe scientifique

Abordons maintenant la question du point de vue souvent mis de l’avant par l’économiste Lyndon LaRouche, à l’aide de la terminologie développée par Vladimir Vernadski (1863-1945), un savant russe d’origine ukrainienne, fondateur de la biogéochimie. Concevons l’univers dans lequel nous vivons comme étant constitué de trois grands domaines : le non-vivant, qui enveloppe tout ce que le chimiste appelle l’inorganique ; le vivant, qui inclut tous les êtres vivants et leurs sous-produits (la biosphère) ; puis, finalement, un domaine singulier, relativement nouveau à l’échelle du temps géologique, et ses sous-produits tant matériels que spirituels : le domaine de l’esprit humain (la noosphère). Gardons maintenant à l’esprit la constante interaction de ces trois domaines au fil des temps, depuis la période où la vie n’existait que comme potentialité non exprimée jusqu’à son développement et sa propagation rapide pour constituer la biosphère, en s’appropriant le domaine de l’inorganique, et de là, à l’émergence des capacités cognitives de l’humanité.

De ce point de vue, le bilan énergétique négatif des biocarburants est conforme aux principes fondamentaux de la science et de l’économie physique. Par principe, quand bien même un biocarburant semblerait afficher un bilan énergétique net positif du point de vue thermodynamique, il serait délirant de convertir une bonne partie de l’agriculture en production d’éthanol, par exemple.

La confusion entourant la question du bilan énergétique des biocarburants vient d’une incompréhension de la distinction fondamentale entre énergie et puissance. Le concept d’énergie, tel que l’utilise la thermodynamique, se fonde sur la théorie mécanique de la chaleur, c’est-à-dire qu’on suppose qu’une quantité donnée de chaleur peut être assimilée à une quantité définie de mouvement. Elle est utile dans la mesure où elle permet de comparer le travail de tous les types de machines - mécaniques, électriques, chimiques et thermiques. Mais la thermodynamique ne permet en aucun cas d’évaluer les systèmes humains et l’économie naturelle. La puissance, au sens classique, grec, du terme (dynamis), telle qu’elle est invoquée dans le Théétète de Platon, signifie tout autre chose. Exemple : qu’est-ce qui est plus puissant, une bombe atomique, ou l’esprit humain ?

Ainsi, la puissance utile que recèle un épis de maïs ne doit pas être mesurée par le nombre de kilocalories ou de BTU pouvant être générés par sa combustion, ou celle, moins énergétique, de l’éthanol qui en est dérivé. Car en terme d’énergie pure, et nous avons là un second paradoxe, il y a plusieurs millions de fois plus d’énergie dans un gramme d’uranium légèrement enrichi que dans un épis de maïs. Pourtant, l’épi de maïs contient plus de puissance, car il représente un degré beaucoup plus élevé d’organisation de la matière. Sa capacité d’alimenter les métabolismes animal et humain n’est pas seulement plus grande, elle est infiniment plus grande. Imaginez la différence entre manger quelques grammes d’uranium ou un épis de maïs, et vous comprendrez la nature du problème.

Nous sommes maintenant en mesure de comprendre certains fondamentaux que la plupart de nos concitoyens étaient en mesure de saisir facilement il y a quelques décennies encore : premièrement, le but des terres agricoles et des infrastructures qui leur sont affiliées est de produire de la nourriture. La matière vivante associée à la chlorophylle dans les plantes vertes permet de convertir le flux de densité énergétique extrêmement faible du Soleil en une substance sans laquelle nous ne pourrions vivre.

Deuxièmement, les processus industriels modernes nécessitent l’application de puissance à des niveaux de densité énergétique très élevés, sous forme d’électricité, de lumière, de chaleur organisée, etc., et pour cela, nous nous tournons vers des processsus non vivants, plus particulièrement dans les régions atomiques et subatomiques, afin de générer des flux d’énergie incomparablement plus denses que ceux reçus du Soleil.

C’est dans ce sens que doit évoluer toute économie moderne, destinée à améliorer le niveau de vie de la population. La vision opposée, celle des défenseurs des biocarburants, nous renverrait à un monde pré-industriel où l’on brûle des produits organiques pour obtenir du feu et de la chaleur.

La fantaisie des biocarburants cellulosiques

La dernière fantaisie mise de l’avant par les partisans des biocarburants est que l’éthanol cellulosique - distillé à partir de plantes non alimentaires comme le panic raide, le seigle bâtard ou le pin méridional, voire même le vieux papier - peut suppléer au manque anticipé de céréales. Des études détaillées sur ces questions ont été effectuées aux Etats-Unis par les Départements de l’Agriculture et de l’Energie (USDA et DOE). Dans l’une d’entre elles, les distances optimales de collecte des pieds de maïs et de panic raide pour la production d’éthanol sont comparées. [3] Le rêve est de voir s’implanter dans la campagne des myriades de distilleries, s’appuyant sur le dur labeur des paysans dans un rayon de 40 à 50 km pour les pieds de maïs, et jusqu’à 100 km pour le panic raide. Il s’agit là du monde agricole primitif rêvé par John Ruskin et ses pré-raphaélites. Afin de voir plus clairement comment une telle vision nous conduirait à la catastrophe économique, prenons un peu de hauteur et considérons la production de l’éthanol d’un point de vue biochimique.

L’éthanol, ou alcool éthylique, la même substance que l’on trouve dans la bière, les vins et les spiritueux, est produit par la fermentation de sucres simples sous l’action de levure, formée de petits organismes. Dans la production de vin et de cidre, les sucres des fruits sont décomposés par les bactéries contenues dans l’air ou qui sont introduites par le vigneron. Pour fermenter du maïs ou autres céréales, il faut d’abord casser l’amidon, autrement connu sous le nom d’amylose, qui constitue presqu’entièrement la partie nutritionnelle du grain, en molécules de sucre plus simples. L’amidon est un type de molécule complexe, un polymère, une chaîne de plusieurs centaines ou même de milliers de molécules de sucre. Dans le système digestif humain, l’amidon contenu dans les céréales ou autres aliments est décomposé par des enzymes de formes légèrement différentes, généralement connue sous le terme d’amylase, présente dans la salive et les fluides intestinaux. En s’attaquant aux liens chimiques qui lient les molécules entre elles, les enzymes décomposent les polymères de l’amidon en sucres simples, afin qu’ils puissent être métabolisés. L’amylase, isolée pour la première fois du malt en 1835 par Anselme Payen et Jean Persoz, a depuis longtemps été utilisée dans la fermentation industrielle des céréales. Aujourd’hui, les deux types d’amylase utilisés dans la production d’éthanol à partir du maïs ajoutent 4 ou 5 cents à chaque gallon d’éthanol obtenu.

La cellulose, qui constitue la plupart des fibres qui servent de structure aux plantes et aux arbres, est très similaire à l’amidon, et partage la même formule générique (C6H10O5)n. La cellulose est le composé organique le plus abondant dans la biosphère, contenant plus de la moitié de tout le carbone organique. Mais casser la cellulose en sucres simples afin qu’ils puissent être fermentés en éthanol n’est pas aussi simple. Seuls quelques mammifères en sont capables, des ruminants, parmi lesquels les castors, peuvent digérer la cellulose, et encore pas par leurs propres moyens, mais à l’aide des bactéries qu’ils hébergent au sein de leur estomacs. Dans la nature, la tâche de la décomposition de la cellulose afin que le carbone puisse être réutilisé est donnée à certaines bactéries et champignons microscopiques.

Comme l’amidon, la cellulose est classifiée comme polysaccharide, ce qui signifie une collection de plusieurs molécules de sucre. Dans la cellulose, elles sont cependant assemblées de manière légèrement différente. Les unités structurelles sont composées de deux molécules de sucre liées entre elles, qui s’enchaînent ensuite par centaines. Des liens entre les atomes d’hydrogènes de différentes chaînes de sucre confèrent à la structure de cellulose des qualités semblables à celle de certains cristaux. Des milliers de brins de polymères peuvent être ensuite assemblés. Compliquant encore plus le problème d’accession aux sucres simples, la cellulose est enveloppée d’un film d’hémicellulose, un autre polysaccharide, et de lignine. L’hémicellulose est plus facile à casser mais plus difficile à fermenter que la cellulose. En fin de compte, la cellulose fait le boulot que la nature lui a confié, qui est celui de permettre aux plantes de se tenir debout et de les protéger contre les attaques extérieures. Ainsi il est intéressant de souligner que le bois est, à poids égal, plus fort que l’acier comme élément structurel. Sa force vient de son ingénieuse structure formée de cellulose et de lignine. Les molécules organiques sont construites autour de l’incroyable versatilité des tétraèdres d’atomes de carbone qui peuvent former des chaînes, des anneaux et des spirales, et les autres structures topologiques plus complexes de la matière vivante. Ce que la vie constuit, l’homme peut le détruire ; mais à quel coût et à quelle fin ?

L’éthanol produit à partir de maïs n’est rentable que grâce aux subsides fédéraux de 51 cents par gallon dont il bénéficie. Pour que l’éthanol cellulosique puisse à son tour se qualifier pour l’obtention de subsides fédéraux, il reste à résoudre de nombreux problèmes. Un pré-traitement au moyen de chaleur et d’acides est requis pour enlever la lignine de la cellulose. Une fois libérée, la cellulose doit à son tour être traitée au moyen d’acides puissants et de températures plus élevées.

Les partisans de l’éthanol cellulosique rêvent de nouveaux moyens de produire des enzymes de cellulase. Jusqu’ici, cela reste un rêve. Il y a quelques années, le Laboratoire national des énergies renouvelables (NREL) du Département américain de l’Energie (DOE) a signé un contrat avec les deux plus grandes sociétés d’enzyme, où il s’agissait d’essayer de diminuer le coût de production de la cellulase. Au cours de la Phase 1, les coûts furent réduits de 10 à 20 fois. Le prix de l’enzyme, selon les calculs les plus optimistes, était encore de 30 à 40 cents par gallon, l’objectif étant un prix de 10 cents tout au plus, ce qui s’est avéré bien plus difficile. Selon un article publié en janvier 2007 dans le Scientific American, par Matthew Wald, « lors d’un séminaire dans la Chambre des Représentants en septembre 2006, les sociétés se sont plaintes qu’aucun bureau d’études techniques ne voulait donner des assurances vis à vis des banques, comme quoi l’usine [cellulosique] marcherait réellement une fois construite. »

Parmi les éléments qui pourraient être sélectionnés pour produire de l’éthanol cellulosique on distingue une herbe haute, indigène de l’Amérique du Nord, dite « switchgrass » (panic raide), Miscanthus (une grande herbe originaire d’Asie, déjà l’objet d’expériences scientifiques en Europe), et des arbres à croissance rapide, dont le pin méridional (Pinaceae Pinus palustris Miller). Ces espèces - aux dires du lobby éthanol - ne seront jamais en concurrence avec des cultures vivrières, contrairement au maïs. Le hic : il faudra tout de même trouver les terres, l’infrastructure et la main d’oeuvre agricole spécialement dédiées !

Par exemple, Robert Rapier, rédacteur d’un Blog appelé « R-Squared Energy », a étudié la production d’éthanol cellulosique à l’Université A & M du Texas. Selon ses calculs, une usine d’une capacité de 50 millions de gallons d’éthanol cellulosique annuels consommerait 860 585 (huit cent soixante mille cinq cent quatre vingt cinq !) conifères de type Douglas Fir (Pseudotsuga menziesii) tous les ans simplement pour pouvoir continuer à opérer ! Alternativement, si le panic raide était l’heureux élu du lobby éthanol, et à supposer que les récoltes de celui-ci fussent toujours fort abondantes, il faudrait y consacrer 13 % de toute la surface des USA pour remplacer la moitié de la consommation américaine actuelle de pétrole par l’éthanol cellulosique. A supposer toutefois qu’une usine de production d’éthanol cellulosique puisse être - de près ou de loin - efficace. C’est à peu près ce que nous avions vu plus haut, en termes de surface des terres, pour l’éthanol de maïs. Il est parfaitement évident que de telles surfaces cultivables et accessibles n’existent pas.

Le débat sur le bilan énergétique

Cela fait un quart de siècle déjà que les scientifiques ont prouvé maintes et maintes fois que produire un gallon d’ethanol consomme bien plus d’énergie que l’on en retire. En 1980 et 1981, deux études du DOE ont démontré que le retour sur la production d’éthanol de maïs était négatif (d’abord, Gasohol : Report of the Energy Research Advisory Board, US Department of Energy, 1980 ; puis Biomass Energy, Report of the Energy Research Panel on Biomass, novembre 1981). Par la suite, vingt-six spécialistes indépendants ont examiné ces conclusions, et les ont approuvées. Depuis 1981, d’autres enquêtes sont venues les confirmer, notamment une étude exhaustive du Dr. David Pimentel de l’University de Cornell, selon laquelle le bilan énergétique net serait de -29 % avec l’éthanol de maïs. [4]

Hosein Shapouri, économiste au Département de l’Agriculture, qui s’est fait l’avocat principal de l’éthanol, considère ces études des années 1980 comme « inutiles, car à l’époque, on ne savait pas comment s’y prendre pour produire de l’éthanol ». Il a récemment expliqué à EIR qu’il fallait alors 100 000 British Thermal Units (BTU) [5] par gallon pour traiter l’éthanol dans les usines inefficaces d’alors.

Le problème pour M. Shapouri, c’est que ses contradicteurs, et surtout le Dr. Pimentel, ainsi que le Prof. Tad Patzek de l’Université de Berkeley, n’ont pas utilisé les chiffres de 1981. Lorsque l’on convertit, en BTU par gallon, leurs estimations au sujet de la vapeur et de l’électricité qu’il faut pour distiller l’éthanol de maïs, ils arrivent à 53,431. Shapouri donne un chiffre pour l’énergie consommée en convertissant l’éthanol, qui est de 52,349 pour la mouture à l’état humide, et de 47,116 pour la mouture à l’état sec, ce qui donne une moyenne pondérée de 49,733 BTU par gallon. La différence n’est pas suffisamment importante pour expliquer le décalage énorme entre -29 % et +67 % (l’évaluation de Shapouri) dans leurs estimations respectives du bilan énergétique net.

Pimentel et Patzek ont rajouté d’autres petits facteurs, dont le coût énergétique de l’acier, de l’inox, et du béton de l’usine, non pris en compte par Shapouri, ainsi qu’un petit coût énergétique pour le traitement des eaux usées. Mais Shapouri rajoute parmi les facteurs coût 1,487 BTU par gallon pour la distribution de l’éthanol. En fin de compte, en ce qui concerne l’aspectraffinage, Pimentel et Patzek arrivent à 56,436 BTU par gallon, et Shapouri à 51,220, une différence négligeable.

Cependant, apparaît une divergence bien plus significative au sujet des coûts énergétiques attribués à la production de maïs. Shapouri donne 18,713, et Pimentel et Patzek, 37,884 BTU par gallon, plus que le double. La différence est donc de 19,171 BTU, ou 26,6 % des 72,052 BTU par gallon d’énergie totale qu’exige la production d’éthanol de maïs, si l’on en croit les calculs de Shapouri.

Selon ce dernier, ses données proviennent des meilleurs calculs effectués par le USDA, et Pimentel, dit-il, un entomologiste, manque de connaissances agricoles.

Mais selon Pimentel, Shapouri a fait une petite sélection très personnelle parmi toutes les données disponibles. Il a notamment choisi d’inclure la récolte de maïs en provenance des états meilleurs producteurs, et a cherché les données de moindre valeur pour des facteurs comme le taux d’utilisation de fertilisants divers. Selon Pimentel, Shapouri n’a pas non plus assigné une valeur énergétique pour le travail dans les champs, ce que ce dernier reconnaît, tout en affirmant qu’il n’est au courant d’aucune méthode raisonnable qui permettrait d’estimer ces coûts.

Il se fait que la production de fertilisant azoté est l’un des facteurs énergétiques majeurs dans la culture du maïs. Pratiquement tout l’azote dans ces fertilisants est un produit de l’ammoniaque, grâce au procédé Haber-Bosch, qui prend de l’azote atmosphérique, et utilise le gaz naturel comme source d’hydrogène et de chaleur. Pimentel a attribué une valeur de 11,452 BTU par gallon pour l’énergie calorique contenue dans le fertilisant azoté utilisé dans la production d’éthanol de maïs en 2003. Il se peut qu’il ait par la suite diminué cette estimation.

Le chiffre donné par Shapouri pour 2002 est de 7,344 BTU par gallon. La différence de 4,108 représente 22 % des 18,713 BTU par gallon de coût total énergétique attribué par Shapouri à la production de maïs. Lorsqu’on l’interrogea sur ce chiffre bien plus bas, Shapouri rétorqua que le coût énergétique pour le fertilisant azoté a diminué énormément depuis quelques années, en grande partie parce que des usines désuètes ferment l’une après l’autre.

Selon Shapouri, une grande partie de l’ammoniaque et d’autres composants de l’azote sont importés depuis des usines plus modernes, par exemple, depuis Trinidad & Tobago, où le gaz naturel coûte peu.

Le Dr. Patzek considère que des améliorations dans les procédés de fabrication ont diminué d’un tiers le coût énergétique de l’ammoniaque depuis soixante ans, mais ses chiffres en 2004 pour la consommation énergétique spécifique du fertilisant azoté est tout de même 26 % plus élevé que ceux de Shapouri et consorts en 2002. Shapouri utilise aussi des chiffres plus bas que d’autres scientifiques, pour le taux d’application de l’azote par hectare.

Le cœur du problème

Venons-en maintenant aux aspects les plus douteux de l’analyse USDA/DOE des coûts énergétiques de l’éthanol. Même si l’on prend en compte toutes les différences dont il a été question ci-dessus, l’analyse de Shapouri donne ce qu’il appelle un ratio d’énergie de 1,06, c’est à dire un bilan énergétique net de +6 %. Comment fait-on alors pour arriver à +67 % ?

Une réponse partielle se trouve dans un programme de comptabilité, dont le nom technique est « programme de simulation des procédés », plus largement connu comme « Aspen Plus ». Selon Shapouri, c’est un fonctionnaire de l’USDA, Andrew McAloon, qui adapta le programme afin qu’il puisse s’appliquer aux calculs d’éthanol de maïs. Essentiellement, l’ajustement ou adaptation fut fait au niveau de ce que Shapouri et consorts appellent « crédits énergétiques du co-produit » (co-product energy credits). Ce sont des sous-produits des procédés de production d’éthanol, avant tout une substance dite « distillers dried grains » ou DDG, [6] ainsi que des quantités plus limitées de fourrage de gluten et semoule de maïs (corn gluten feed - CGF, corn gluten meal, CGM).

Les sous-produits DDG ont certaines applications pour la préparation de fourrage pour les ruminants, beaucoup moins par contre pour les cochons et les poulets, si l’on en croit Pimentel et Patzek. De toute manière, les préparer par tout autre moyen eût utilisé une certaine quantité d’énergie. L’argument est donc qu’il eût fallu y attribuer un crédit énergétique.

Patzek est convaincu que leur valeur est proche ou inférieure à zéro, en raison des coûts de production, y compris ceux de la régénération des sols. Selon lui, le soja, pour lequel le fertilisant azoté n’est pas nécessaire, est bien plus efficace comme fourrage. Pimentel a eu la générosité d’attribuer un crédit énergétique de 6,684 BTU par gallon au sous-produit DDG.

Néanmoins, Shapouri et consorts se sont appuyés sur Aspen Plus pour attribuer aux sous-produits un crédit énergétique de 19,167 BTU par gallon, ou 26,6 % de toute l’énergie qu’ils avaient calculée pour le cycle entier de production d’éthanol.

Mais ce n’est pas tout ! Ils ont attribué 7,084 BTU par gallon de crédits énergétiques du co-produit à la production et au transport du maïs. L’argument : l’origine de l’éthanol se trouve dans l’amidon de maïs, alors que celui-ci ne représente que 66 % du poids total du maïs. Donc, seuls 66 % des coûts énergétiques devraient être attribués à la production d’éthanol. Un peu comme si dans l’industrie minière, un patron de mine disait d’un gisement de minerai dont seul 5 % du contenu fût en métal utile, qu’il faudrait laisser hors de compte 95 % des coûts d’exploitation et de transport dudit minerai.

Mais Shapouri et consorts n’hésitent pas à se donner un si beau cadeau, et arrivent à un crédit énergétique du co-produit de 26,250 BTU par gallon. Comme par miracle, l’énergie totale consommée dans la production d’éthanol diminue en peau de chagrin, pour n’être que de 45,802 BTU par gallon ! La valeur énergétique obtenue en brûlant un gallon d’éthanol a été mesurée comme représentant 76,330 BTU par gallon, et ainsi, l’on obtiendrait une valeur énergétique nette de 30,528 BTU par gallon, ou +67 %.

Il serait temps que la Chambre des Représentants s’occupe très activement aux Etats-Unis de percer cette fraude gigantesque.

Notes

1. Hosein Shapouri, U.S. Department of Agriculture, Office of the Chief Economist ; James Duffield, USDA/OCE ; Andrew McAloon, USDA/Agriculture Research Service ; Michael Wang, U.S. Department of Energy, The 2001 Net Energy Balance of Corn-Ethanol

2. Les biocarburants cellulosiques sont produits à partir de plantes non alimentaires, comme le panic raide, le seigle bâtard ou le pin du sud, voire même à partir de vieux papier. A ce stade, il est plus compliqué de les produire.

3. Robert Wolley, Mark Ruth, John Shreehan, Kelly Ibsen (National Renewable Energy Laboratory) ; Herny Majdeski, Adrian Galvez (Delta-T Corporation), « Lignocellulosic Biomass to Ethanol Process Design and Economics Utilizing Co-Current Dilute Acid Prehydrolysis and Enzymatic Hydrolysis Current and Futuristic Scenarios », NREL/TP-580-26157 (July 1999).

4. David Pimentel & Tad W. Patzek, « Ethanol Production using Corn, Switchgrass and Wood : Biodiesel Production using Soybean and Sunflower », Natural Resources Research, March 2005.

5. British Thermal Unit est la quantité de chaleur qu’il faut pour élever la température d’une livre d’eau par un degré Fahrenheit, lorsque l’eau se trouve à sa température de densité maximale, soit 39,1 degrés Fahrenheit. Une kilocalorie (ou calorie), l’unité utilisée dans les études de Pimentel, est la quantité de chaleur qu’il faut pour élever la température d’un kilogramme d’eau par un degré Centigrade, lorsque l’eau se trouve à une température de 15 degrés Centigrade. Il y a 3,97 kilocalories (l’unité également utilisée pour mesurer la valeur nutritionnelle des aliments dans un British Thermal Unit.

6. Sous produit de la distillation, il s’agit du moût séché de céréales, généralement utilisé comme fourrage.
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Message par petroilette »

:protest: :protest: :protest:
Modifié en dernier par petroilette le ven. mars 09, 2007 11:13 am, modifié 1 fois.
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Message par petroilette »

Pourtant d'un naturel optimiste, je ne suis hélas pas étonné de cet état de fait....
Voir ma signature signée Albert :?
ERALCAL
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Message par ERALCAL »

L'article écrit par ce Monsieur, resemble à un partisant du tout nucléaire.
Source: http://www.solidariteetprogres.org/spip ... ticle=2648

Effectivement les Biocarburants auront de répercutions sur l'alimentaire.

Mon avis c'est qu'il est plus façile à gérer une famine mondiale, qu'une catastrophe nucléaire du style de Tchernobyl.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catastrophe_de_Tchernobyl

:flower:
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huileux
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Message par huileux »

Effectivement l'article a été écrit par Lyndon Larouche un économiste américain très controversé, plusieurs fois candidat à l'investiture démocrate aux USA et qui est passé par la case prisonnier politique aux USA. Cependant son site, et celui de son pendant francais le non moins célèbre et éternel candidat Jacques Cheminade, fourni des informations très intéressantes sur de multiples sujets notemment géopolitiques, économiques et industriels.

Il est très clair que le mouvement larouchiste est très loin de nos principes écolo et très largement en faveur du nucléaire, néanmoins l'article ci-dessus nous confirme le problème important que soulève l'ethanol. Je ne suis pas certain que la crise d'un développement trop important de ce biocarburant soit uniquement alimentaire mais aussi au niveau des dévastations de la nature comme on le voit déjà au Brésil ou en Indonésie. Le Nucléaire n'est pas une solution d'avenir mais bien une solution transitoire dont on ne peut à mon avis pas se passer pour le moment. Une sortie du nucléaire se programme sur plusieurs décennies et elle est nécessaire, mais on ne peut décemment pas le remplacer par un développement irresponsable des biocarburants industriels.
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Message par Malodge »

complétement d'accord avec huileux.
petroilette
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Message par petroilette »

+1

Et pour cela il faut sortir de la logique qui géra le pétrole, et çà c'est une autre histoire......

La protection de l'environnement ne peut passer que par l'anéantissement du profit pour le profit, de la consommation pour la consommation.
Chacun d'entre nous, chacun à son niveau, doit amorcer une révolution dans son esprit, le plus dur sera pour ceux qui détiennent actuellement le pouvoir, car hélas le pouvoir ne se lâche pas facilement!!!
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Message par Malodge »

Un lien qui va dans ce sens je crois, en tout cas celui qui parle.

http://www.argusauto.com/23/index.cfm?a ... Art=124382
ERALCAL
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Message par ERALCAL »

Bien entendu, que la sortie du Nucléaire devra ce faire sur plusieurs décennies. Je suis tout à fait d’accord avec vous.
De même que le développement des biocarburants devrait également ce faire avec plus de discernements, pareillement sur plusieurs décennies.
Seulement comme il s’agit de gros sous, il y a des grosses sociétés qui veulent s’en mettre plein les poches au passage de cette nouvelle mode écologique.
Ces grosses sociétés arrivent avec des capitaux énormes pour faire des usines, et demanderont de la matière première pour satisfaire en priorité les actionnaires de ces grosses compagnies.
Il ne faut pas se leurrer ce n’est pas dans un but écologique, que ces dites Sociétés se lancent dans les biocarburants.

Néanmoins, si le système est bien géré, des paysans du tiers monde, peuvent arriver à se sortir de leur misère grâce aux biocarburants, que cela soit pour l’huile ou l’éthanol.

C’est peut-être un rêve, mais il faut ce mobilisez, pour que des petits projets puissent aboutir, que ce soit en Afrique, ou autre part.
Faire comprendre aux populations qu’il existe des solutions de remplacement au pétrole et au nucléaire. Que cela peut se réaliser par étape, sans déforestation et sans culture à outrance.

Maintenant que nous avons un moyen de communication (Internet) pour apprendre de nouvelles façons de voir les choses, il faut faire partager notre savoir, nos connaissances pour ne pas courir à la catastrophe.

J’ai lu votre idée de faire quelque chose en République Démocratique du Gongo, c’est bien il faut continuer.
J’y ai laissé un petit mot : http://www.oliomobile.org/forum/viewtop ... 153#118153

Continuons à faire passer nos messages même si ceci sont contradictoires, c’est le but des dialogues.
L’histoire nous a démontré qu’il était difficile de lutter contre des multinationales, mais il est arrivé à certains de ce faire entendre et obtenir gains de cause.

:flower:
Mamouth
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Re: Biocarburants et bilan énergétique

Message par Mamouth »

Comme mesure intérimaire, des hydrocarbures liquides synthétiques comme l’éthanol ou le méthanol peuvent cependant être fabriqués à partir d’hydrogène obtenu par le cracking ou l’électrolyse nucléaire de l’eau, et de carbone provenant du charbon ou d’autres sources, incluant même une petite quantité de déchets agricoles.
L'éthanol et le méthanol ne sont PAS des hydrocarbures, ce sont des alcools.
D’un point de vue strictement thermodynamique, le coût énergétique de n’importe quel combustible produit synthétiquement est toujours plus élevé que ce qu’il peut fournir lors de son utilisation.
Coût énergétique, oui, économique, pas sûr. Ensuite, c'est le cas pour un combustible produit synthétiquement à partir de produits non-combustibles, pas pour les HV ou les biocarburants produits à partir de matières premières contenant elles-mêmes déjà de l'énergie sous forme de potentiel électrochimique, grâce à mère nature et à sa photosynthèse.
De ce point de vue, le bilan énergétique négatif des biocarburants est conforme aux principes fondamentaux de la science et de l’économie physique. Par principe, quand bien même un biocarburant semblerait afficher un bilan énergétique net positif du point de vue thermodynamique, il serait délirant de convertir une bonne partie de l’agriculture en production d’éthanol, par exemple.
Soit je suis complètement abruti , soit il n'y a là aucune démonstration logique. C'est du sophisme complet.
C’est dans ce sens que doit évoluer toute économie moderne, destinée à améliorer le niveau de vie de la population. La vision opposée, celle des défenseurs des biocarburants, nous renverrait à un monde pré-industriel où l’on brûle des produits organiques pour obtenir du feu et de la chaleur.
N'importe quoi ! Le pétrole est un produit fossile, c'est à dire de la matière organique qui s'est minéralisée.

Franchement, un véritable torchon ...
Ce type vit dans le vieux rêve de la SF des années 50 où l'atome allait rendre le monde de demain meilleur.
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Re: Biocarburants et bilan énergétique

Message par ERALCAL »

Mamouth a écrit :
Franchement, un véritable torchon ...
Ce type vit dans le vieux rêve de la SF des années 50 où l'atome allait rendre le monde de demain meilleur.
:D C'est bien mon avis :P

:flower:
ERALCAL
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Message par ERALCAL »

Ayant visiter le salon de l’agriculture 2007, j’y ai rencontré le stand du CIRAD ( Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement )
Je vous conseille si vous passez au Salon, c’est d’y jeter un œil cela en vaux la peine.

En regardant leur site :http://www.cirad.fr/fr/index.php (que je connaissais déjà)
Vous y trouverez cette animation, vous expliquant : le bien fonder de la gestion des cultures, principalement tropicales, et également sur le principe du réchauffement climatique.
http://www.cirad.fr/fr/web_savoir/curie ... -cirad.swf (Si vous n'avez pas l'ADSL soyez patient :D )

L’avenir est pour une bonne gestion de la Planète :flower:
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Re: Biocarburants et bilan énergétique

Message par wolf505 »

ERALCAL a écrit :
Mamouth a écrit :
Franchement, un véritable torchon ...
Ce type vit dans le vieux rêve de la SF des années 50 où l'atome allait rendre le monde de demain meilleur.
:D C'est bien mon avis :P

:flower:
Salut

Pas toujours ete daccord avec vous les gars, mais là je doit dire qu'il y a des trucs que j'ai un peu de mal à admettre :?
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Message par petroilette »

" La bonne problématique consiste, en conséquence, à repenser les activités humaines pour qu’elles soient compatibles avec la mobilité de demain. Il est impossible de régenter de façon autoritaire la vie de 60 millions de Français"

Par exemple en Allemagne, une municipalité ne peut pas s'agrandir si il n'y a pas un réseau ferroviaire et/ou de transport en commun qui permet aux nouveaux habitants de ne pas prendre leurs voitures.
En France, avec l'extension des lieux d'habitation autour des grandes villes, il est impossible de ne pas utiliser son véhicule pour le moindre déplacement.
Mamouth
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Message par Mamouth »

petroilette a écrit :En France, avec l'extension des lieux d'habitation autour des grandes villes, il est impossible de ne pas utiliser son véhicule pour le moindre déplacement.
ça n'empêche pas de développer les transports en commun. La voiture n'est pas le seul recours.
Ceux qui ont visité des endroits comme Prague ou le Japon peuvent avoir une idée de ce que un réseau de transports véritablement dense est.
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