Qu'en pensez-vous?

Pour les infos concernant les décisions politiques prises en rapport avec les carburants verts

Modérateur : Les modérateurs

Répondre
petroilette
Passionné
Passionné
Messages : 3305
Enregistré le : mar. août 15, 2006 9:06 pm

Qu'en pensez-vous?

Message par petroilette »

Avatar du membre
huileux
Site Admin
Site Admin
Messages : 1845
Enregistré le : mer. sept. 08, 2004 7:53 am
Localisation : Suisse
Contact :

Message par huileux »

il a raison en grande partie. Ce qui se passe au Mexique avec le prix du mais en est le parfait exemple.

Qu'on se le dise et en dehors de son régime politique criticable, Cuba est selon le WWF le seul pays au monde avec un développement "durable"...santé, environnement, education...le pays fait ce qu'il faut.
vendredi 27 octobre 2006 (11h30) :

La WWF affirme que Cuba est le seul pays remplissant des conditions pour un développement durable

La Havane, 26.10.06 Cuba est le seul pays au monde avec les conditions minimales pour un développement durable selon le rapport biannuel présenté à Beijing par l’organisation WWF (World Wide Fund for Nature).

Le rapport indique que si les choses continuent de la même manière, en 2050 l’humanité consommerait les ressources et l’énergie de deux planètes Terre.

Les pays pauvres ont beaucoup moins d’impact sur la nature, mais au fur et à mesure qu’ils se développent celui-ci augmente à des niveaux insoutenables. C’est le cas de l’Inde et de la Chine.

WWF a élaboré un graphique avec deux variables : l’indice de développement humain (établi par l’ONU) et ce que l’on appelle « empreinte écologique », indiquant l’énergie et les ressources per capita consommées dans chaque pays.

Cuba est la seule nation avec des indices permettant de dire que le pays « possède les critères minimum de durabilité ».

« Cela ne veut pas dire que Cuba soit un pays parfait, mais que c’est le seul à remplir les conditions », a répondu à l’agence EFE Jonathan Loh, l’un des auteurs de la recherche.

« Cuba possède un bon niveau de développement humain selon les critères de l’ONU grâce à son niveau d’alphabétisation et à son espérance de vie assez élevée, et son « empreinte écologique » n’est pas très profonde du fait de son bas niveau de consommation énergétique », a dit Loh.

La recherche met sur la liste noire les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, la Finlande, le Canada, le Kuwait, l’Australie, l’Estonie, la Suède, la Nouvelle Zélande et la Norvège, des pays à forte consommation d’énergie.


De : CUBA
vendredi 27 octobre 2006
Leo
Convaincu
Convaincu
Messages : 621
Enregistré le : sam. oct. 08, 2005 9:53 am
Localisation : Champagne

Message par Leo »

En effet j'ai lu dernièrement que la montée des cours des céréales, dues à la montée en puissance de la fabrication de biocarburants aux USA, commençait à poser de vrais problèmes d'approvisionnement au Mexique.

Autrement dit, pour continuer à alimenter les grosses voitures américaines il faut affamer le Mexicains (entre autres)... :evil:
« Celui qui croit qu'une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste. » Kenneth E. Boulding

R 21 turbo 2.1 l - bicarburation maison
VW transporter 1.9 atmo - 75 % sans modif
petroilette
Passionné
Passionné
Messages : 3305
Enregistré le : mar. août 15, 2006 9:06 pm

Message par petroilette »

Si d'après l'étude qui suit, il serait possible de nourrir 12 milliards de personnes avec ce que nous produisons actuellement, il reste une sacrée marge pour faire de l'hvb sans affamer qui que ce soit!!!!


Le marché très lucratif de la faim

Alors que l'industrie agroalimentaire cherche à conquérir le marché des pays en développement à travers des produits sur mesure, le documentaire " We feed the world " montre les pratiques et les impacts de l'agriculture mondialisée sur la faim dans le monde. Avec une conclusion sans appel : nos aliments " bon marché " font des ravages économiques et humains dans les pays où ils sont produits.

"Chaque enfant qui meurt est un enfant assassiné " parce que " nous pourrions nourrir 12 milliards de personnes avec ce que nous produisons actuellement ". Ainsi s'exprime Jean Ziegler, rapporteur spécial des Nations-Unies pour le droit à l'alimentation à l'origine du film et du livre " We feed the world ". Cette vaste enquête menée aux quatre coins de la planète est bien plus qu'un simple reportage sur telle ou telle pratique scandaleuse. Ici, c'est le fonctionnement de l'ensemble du système alimentaire mondialisé qui est révélé. Un système absurde, qui conduit à la profusion d'un côté et aux crises alimentaires de l'autre. Le documentaire enquête sur les différentes causes, historiques et actuelles de ce " marché de la faim ". L'agriculture intensive, les pratiques commerciales de l'industrie alimentaire, le monopole des firmes de biotechnologies et les subventions agricoles en sont largement responsables. Aujourd'hui, 2 millions de kilos de pain encore comestible sont jetés chaque année à Vienne. 365 milliards de dollars en 2006, soit 1 milliard par jour, ont été donnés par l'Europe et les Etats-Unis pour subventionner des produits agricoles revendus ensuite à Dakar à un tiers du prix des produits locaux...Un système qui provoque la chute du marché alimentaire africain et prive les paysans de leurs revenus. Au Brésil, l'un des pays agricoles les plus puissants au monde, les 100 millions de tonnes de céréales produites chaque année pourraient nourrir les quelques 180 millions d'habitants, mais elles sont destinées à l'exportation. Conséquence : le Brésil compte 44 millions de personnes sous-alimentées.

" Dans presque tous les cas, la faim dans le monde a un lien avec la nourriture produite pour l'Europe et les autres pays riches ", explique le cinéaste autrichien Erwin Wagenoher, réalisateur du film. Produits achetés à bas prix, chute des cours mondiaux, ouvriers agricoles mal payés ou exploités, aliénation des terres agricoles familiales par les firmes alimentaires, dépendance des paysans aux semences OGM, biopiraterie : la " réorganisation " mondiale de l'alimentation par les Etats et les entreprises a créé une répartition inégale des denrées, tandis que l'agriculture mondiale produit suffisamment pour nourrir la planète entière.
Et alors que le monde occidental s'inquiète de plus en plus de sa santé et de son alimentation, " We feed the world " (titre repris du slogan de la firme de biotechnologies Pioneer, aujourd'hui DuPont) nous donne un regard sans illusion sur les produits que nous consommons. Hormones, antibiotiques, OGM, substances chimiques et pesticides, la plupart de nos aliments n'ont plus grand chose de naturel.

Un marché de 3 milliards de pauvres

Ultime conséquence de ce système absurde : l'apparition de produits " sur mesure " fabriqués par les firmes du Nord pour nourrir un marché de 3 milliards de pauvres. Nestlé et Danone se sont lancés dans la fabrication de ces produits couvrant les besoins nutritionnels spécifiques des populations en carence alimentaire. Le biscuit " Biskuat " de Danone, enrichi en calcium et vendu à bas prix (8 centimes d'euros) en Inde, est ainsi devenu un produit leader sur ce marché. Parmi ces " produits à prix populaires " vendus par Danone, le yaourt " Danimal " symbolise aujourd'hui une stratégie marketing adaptée au contexte local. Ce sont effet des femmes qui vendent ce yaourt enrichi en fer, en zinc et en calcium dans les bidonvilles d'Afrique du Sud pour 1 rand (15 centimes d'euro) l'unité, soit 30 % de moins qu'un yaourt classique. Les coûts sont réduits au maximum et le moyen de distribution employé permet d'accéder aux populations défavorisées des quartiers difficiles. Misant sur l'effet de masse, les groupes agroalimentaires espèrent ainsi pénétrer un marché à fort potentiel. A partir de 2008, Danone envisage de vendre entre 10 000 et 25 000 tonnes de Danimal par an. Des chiffres qui n'ont rien de surprenant : au Maroc, le " Moufid " est devenu le deuxième yaourt avec des ventes qui augmentent de 50% par an.



We feed the world, le marché de la faim. Documentaire d'Erwin Wagenhofer. En salles depuis le 25 avril.
Le marché de la faim, le livre du film We feed the world, par Erwin Wagenhoferenhofer et Max Annas, Actes Sud.




Véronique Smée
Mis en ligne le : 04/05/2007
petroilette
Passionné
Passionné
Messages : 3305
Enregistré le : mar. août 15, 2006 9:06 pm

Message par petroilette »

dimanche 13 mai 2007
La folie de l'éthanol aux Etats Unis: les illusions du "bio"carburant

13 mai 2007


+ Quittons un instant le nombrilisme franco-français : aux Etats-Unis le polémique sur l’éthanol, nom par lequel on désigne là-bas le carburant d’origine végétale, fait rage. D’abord parce que les consommateurs s’y plaignent de l’augmentation rapide du pop corn, de la viande rouge, du poulet (+ 40%), du lait, des œufs, de certaines barres de chocolat et de tous les aliments qui dépendent directement ou indirectement du prix du maïs. Car la folie éthanol qui a saisi le pays se traduit par une augmentation rapide du prix du maïs (de 2 à 3,20 $ le boisseau en un an), maïs qu’il est, de plus, largement plus facile de produire pour faire de l’essence que pour incorporer à de la nourriture, pour les hommes et pour les animaux, puisque les agriculteurs peuvent utiliser tous les produits chimiques possibles et imaginables. Sans oublier le maïs OGM qui résiste au désherbant. Il faut aussi signaler que la production d’éthanol est très gourmande en eau et pollue énormément les rivières ou les lacs.
Il est évident que la tension sur les prix agricoles ne concerne pas seulement les Etats-Unis : il a déjà touché le Mexique avec l’augmentation vertigineuse du plat national qu’est la tortilla, la galette de maïs. Il existe également des menaces au Brésil qui vient de signer des accords avec les Etats-Unis sur une production d’éthanol. L’augmentation de nombreux prix agricoles risque de gagner la planète entière et des millions de tonnes de production agricole vont « manquer » aux populations déjà touchées par la faim. Déjà, les organismes internationaux comme le PAM (programme alimentaire mondial) ont du réduire leurs achats de céréales de secours en raison de l’augmentation des prix.
Dés l’année prochaine, aux USA, un quart de la production actuelle de maïs va être consacré à la production de carburant, production qui est évidemment fortement subventionnée par l’Etat fédéral américain au nom de l’indépendance énergétique. Pourtant, d’après les associations de consommateurs qui sont parties en guerre contre « l’illusion de l’éthanol » et d’après le ministère de l’agriculture, le compte n’y est pas. Il faut en effet 1 gallon (3,78 litres) de fuel pour produire 1,2 gallon d’éthanol ; mais il se trouve qu’il faut justement 1,2 gallon d’éthanol E 85, le plus gros de la production, pour qu’une voiture parcourt la même distance qu’avec 1 gallon d’essence normale…
Donc, commencent à écrire les associations de consommateurs et de nombreux grands journaux américains, la « course à l’éthanol » dont le bilan énergétique est nul n’est rien d’autre que la réussite du groupe de pression de l’agro-business que l’administration de G.W. Bush s’est empressée de contenter en vue des prochaines élections. Des fortunes sont en train de se constituer autour de l’éthanol. C’est ce qui peut arriver en France dans un avenir très proche pour notre soi-disant « bio »carburant qui n’a évidemment rien de bio.
Les nouveaux « émirs » de l’énergie habitent en France.


Mon livre "L"horreur écologique"

L’horreur écologique pour Claude-Marie Vadrot (JNE), c’est un monde où les spécialistes du climat parlent dans le désert, où les mensonges s’accumulent sur le nucléaire ou les bienfaits des biocarburants, où les textes de lois s’empilent, sans que progresse d’un iota la protection de l’environnement. Le message que contient ce pamphlet n’est pas gai, mais écrit sous la plume alerte et assassine du délégué général des JNE, il comporte juste ce qu’il faut d’humour et de distance pour ne pas sombrer dans le désespoir et donner envie de réagir
Répondre

Retourner vers « Questions politiques »