Phénomènes chimique et physiques lors de l'extraction

[DL]

Alors quelle presse choisir ? Comment agissent les paramètres de pressurage sur la qualité de l’huile ?

Quelle vitesse de rotation de l’axe doit-on choisir, sachant que certaines presses tournent à 8 tours/min quand d’autres vont jusqu’à 70 trs/min ?

La forme du corps de la presse, la profondeur du pas de vis auront aussi leur importance.

Soit la graine est broyée, soit elle est doucement écrasée contre une autre graine.

En étant broyée, une cellule végétale libère son contenu - l’huile - et cède des éléments de l’enveloppe qui la constitue – des composés pariétaux, des débris végétaux.

Une cellule peut être simplement écrasée pour que son contenu d’huile soit seulement chassé. Tout dépend du mode d’extraction.

Ces phénomènes sont bien connus de ceux qui pressent le raisin. On peut le broyer ou le pressurer. S’il y a trop de trituration, le jus qui en sort est bourbeux avec 15 à 20 % de bourbes. Ou bien, on peut simplement le presser en limitant la trituration, le jus qui sort est alors limpide avec moins de 0,5 % de bourbe.

Selon les presses, on obtient au final des huiles de différentes natures. Les unes possèdent une grande turbidité, les autres sont pratiquement limpides.

Certaines sont chargées en débris végétaux, d’autres ne contiennent que quelques pourcents de bourbes.

Au pressurage, il se produit

des phénomènes physiques - la pression, la montée en chaleur, le mouvement des fluides à travers la masse, l’arrachement de débris végétaux à cette masse, son remaniement en fonction de la vitesse et du nombre de rotations et qui donne progressivement du tourteau -

et des phénomènes chimiques - la solubilisation de différents composés végétaux dans l’huile chaude. Plus l’huile est chaude plus ces phénomènes chimiques de solubilisation se produisent, et aussi des entraînements de composés par affinité avec l’huile.

L’huile qui s’épanche n’aura pas la même constitution chimique.

Chimiquement, certaines huiles contiennent plus de 100 ppm de phospholipides et d’autres moins de 10 ppm, le maximum que la norme allemande autorise. Le comportement à la carburation et l’encrassage du moteur ne seront pas les mêmes. « Un bon pressage, c’est un pressage doux et à température modérée, lui seul limite le taux de phospholipides dans l’huile et assure la fiabilité des motorisations ».

Trois grands types de constituants gênent la carburation, énumère Vim.

Les phospholipides sont des esters de glycérols, constitutifs des parois des cellules végétales,

les cires qui sont des esters d’acides gras de chaîne carbonée plus longue, environ 20 à 40 atomes carbones, que l’on retrouve surtout à la surface d’organes végétaux comme les feuilles ou les graines et qui jouent un rôle protecteur contre les UV ou contre l’eau par exemple.

Enfin les gommes, qui sont de longues chaînes de polysaccharides, donc de poids moléculaire beaucoup plus important que les deux constituants précédents, et que l’on retrouve notamment insérés dans les parois cellulaires, associées à des protéines par exemple.

Ces trois composés ont un point commun, ce sont des constituants pariétaux des végétaux.

Toutes interventions mécaniques qui accentuent la dislocation des parois favorisent la libération de tels composés. S’ils ne sont pas extraits, ils poseront des problèmes à la carburation et même avant, à la filtration pour les gommes.

[Anonyme2]

> DL, pourrais-tu arrêter, stp, de multiplier les posts sur le même sujet : ça trouble tout le monde, ça crée de la confusion et rend difficile de suivre la discussion...

donc, je verrouille.

remets ton message à la suite d'un des récents messages. par exemple ici : http://www.oliomobile.org/forum/viewtopic.php?t=5953

merci de ta compréhension.