Arrestation du camion Pétales
Posté : ven. juin 15, 2007 8:24 am
Mercredi 5 juin à 18 heures entre Coutras et Montpon (Gironde)
le Camion Pétales (camion atelier de transformation HVP du réseau Pétales) s'est fait intercepter par la brigade des douanes
de Bordeaux qui effectuait des prélévements de carburant dans
les réservoirs des véhicules, probablement pour trouver du
rouge à la place du gasoil. Nous leur avons dit d'entrée que
nous roulions à l'huile végétale pure en bi-carburation et que
nous faisions une tournée de formation et d'adaptation de
véhicules. Pas trop au courant ils se sont mis à téléphoner à
leur hiérarchie tandis que nous leur disions qu'ils n'étaient
pas sortis de l'auberge avec cette affaire et qu'ils allaient
y passer la nuit. Un des agents à effectué un prélévement dans
le réservoir de gasoil, rien dans le réservoir d'huile, nos
déclarations suffisaient apparemment. Après réponse de la
hiérarchie, tentative d'intimidation et de négociation : "Avez
vous une autorisation préfectorale ? Etes vous une
collectivité territriale ? Vous avez de l'argent ? 150 euros
et vous partez sinon, comme vous n'avez aucune autorisation
pour rouler à l'huile, on vous emmène à Bordeaux et là ça va
durer longtemps". Réponse : "On vous avait prévenu !". Là,
direction la gendarmerie d'à côté avec escorte par deux BMW
(celles qui fument quand on les met sur la béquille latérale)
et une camionette derrière.
Arrivée à la gendarmerie les douaniers se mettent au boulot et
nous laissent une bonne demi heure pour aller manger et
siffler une bouteille de rosé qu'on partagera avec les deux
sympathiques du lot. On attend, on attend... on ouvre la
bouteille de Rhum et on sort le jus d'orange. C'est le grand
jeu, arrivés à la moitié de la bouteille qu'on s'est enfilée
avec les deux sympas on sort le diaporama de la tournée,
présente la bi-carburation du 508 et le premier douanier tombe
par terre avant de nous dire qu'il aurait voulu être berger
sur le Mont Lozère, que les CRS sont des salauds mais que
maintenant il a une femme et des gosses et que c'est trop tard
pour embarquer avec nous. Après trois bonnes heures (il est
minuit) la bouteille de rhum est finie et le procès verbal est
enfin prêt. On leur dit quand même que s'ils tournaient sous
Linux ç'aurait été plus vite... On nous demande de signer le
procès verbal où il est noté la saisie d'un jerrican de 20
litres (qui en contenait que 10) et les 60 du réservoir (ils y
ont même pas vu la couleur). Il est aussi noté qu'on s'engage
à jeter toute notre huile et à nettoyer les circuits et à ne
pas recommencer ... qu'ils sont gentils les douaniers ...
maintenant ça s'énerve : on refuse de signer, on leur dit
qu'on est arrivé tout nu sur terre, qu'on ne reconnait ni la
loi, ni l'Etat, ni le parlement, sur quoi on se fait traiter
d'anarchistes, de Bové et compagnie et pendant que les
douaniers nagent en plein désaccord sur notre démarche l'un
d'entre eux nous fait partir discrétement, on prend le camion
et on s'en va.
Le procès verbal sera affiché deux mois sur la porte de la
gendarmerie et sera envoyé au directeur des douanes de
Bordeaux. On attend la suite, tous à vos boutons Paypa !
le Camion Pétales (camion atelier de transformation HVP du réseau Pétales) s'est fait intercepter par la brigade des douanes
de Bordeaux qui effectuait des prélévements de carburant dans
les réservoirs des véhicules, probablement pour trouver du
rouge à la place du gasoil. Nous leur avons dit d'entrée que
nous roulions à l'huile végétale pure en bi-carburation et que
nous faisions une tournée de formation et d'adaptation de
véhicules. Pas trop au courant ils se sont mis à téléphoner à
leur hiérarchie tandis que nous leur disions qu'ils n'étaient
pas sortis de l'auberge avec cette affaire et qu'ils allaient
y passer la nuit. Un des agents à effectué un prélévement dans
le réservoir de gasoil, rien dans le réservoir d'huile, nos
déclarations suffisaient apparemment. Après réponse de la
hiérarchie, tentative d'intimidation et de négociation : "Avez
vous une autorisation préfectorale ? Etes vous une
collectivité territriale ? Vous avez de l'argent ? 150 euros
et vous partez sinon, comme vous n'avez aucune autorisation
pour rouler à l'huile, on vous emmène à Bordeaux et là ça va
durer longtemps". Réponse : "On vous avait prévenu !". Là,
direction la gendarmerie d'à côté avec escorte par deux BMW
(celles qui fument quand on les met sur la béquille latérale)
et une camionette derrière.
Arrivée à la gendarmerie les douaniers se mettent au boulot et
nous laissent une bonne demi heure pour aller manger et
siffler une bouteille de rosé qu'on partagera avec les deux
sympathiques du lot. On attend, on attend... on ouvre la
bouteille de Rhum et on sort le jus d'orange. C'est le grand
jeu, arrivés à la moitié de la bouteille qu'on s'est enfilée
avec les deux sympas on sort le diaporama de la tournée,
présente la bi-carburation du 508 et le premier douanier tombe
par terre avant de nous dire qu'il aurait voulu être berger
sur le Mont Lozère, que les CRS sont des salauds mais que
maintenant il a une femme et des gosses et que c'est trop tard
pour embarquer avec nous. Après trois bonnes heures (il est
minuit) la bouteille de rhum est finie et le procès verbal est
enfin prêt. On leur dit quand même que s'ils tournaient sous
Linux ç'aurait été plus vite... On nous demande de signer le
procès verbal où il est noté la saisie d'un jerrican de 20
litres (qui en contenait que 10) et les 60 du réservoir (ils y
ont même pas vu la couleur). Il est aussi noté qu'on s'engage
à jeter toute notre huile et à nettoyer les circuits et à ne
pas recommencer ... qu'ils sont gentils les douaniers ...
maintenant ça s'énerve : on refuse de signer, on leur dit
qu'on est arrivé tout nu sur terre, qu'on ne reconnait ni la
loi, ni l'Etat, ni le parlement, sur quoi on se fait traiter
d'anarchistes, de Bové et compagnie et pendant que les
douaniers nagent en plein désaccord sur notre démarche l'un
d'entre eux nous fait partir discrétement, on prend le camion
et on s'en va.
Le procès verbal sera affiché deux mois sur la porte de la
gendarmerie et sera envoyé au directeur des douanes de
Bordeaux. On attend la suite, tous à vos boutons Paypa !