par EmmanuelW » Jeu Mai 18, 2006 7:19 pm
J'avais déjà pas mal parcouru...
Bon ok, je vais essayer d'y répondre moi-même, vous me dites si je me gourre dans les hypothèses ou le raisonnement svp...
>>> Existe-t-il sous nos latitudes une espéce/variété d'oléagineux (ou un mélange) pour carburation qui fait l'unanimité pour optimiser la différence rendement en huile moins consommation itinéraire cultural ?
Lu ici, les variétés récentes de colza assure entre 900 et 1400 litres d'HVB par hectare.
>>> Sur une exploitation grandes cultures, quel serait en gros la proportion d'assolement consacrée aux biocarburants pour être indépendant en carburant tracteur, en supposant une conduite de l'exploitation en TCS et d'autre part en bio + TCS.
Avec fourchettes réalistes en bio + TCS,
la culture d'un hectare nécessite entre 10 et 20 heures de tracteur par an, qui consomme
entre 12 et 25 litres d'HVB de l'heure, donc entre 120 et 500 litres d'HVB consommée.
donc en cultivant un hectare consacré à l'HVB, j'alimente mon tracteur pour pouvoir cultiver :
hypothèse haute : 1400/120 ~ 11 hectares
hypothèse basse : 900/500 ~ 2 hectares
soit entre 9% et 50% de mon assolement consacré au carburant.
>>>Quel serait en gros le prix du gasoil agricole au delà duquel cela serait préférable économiquement ?
Supposons que le fuel agricole vaille actuellement 0,6 euro du litre pour 75 $ le baril (on néglige les fluctuations des cours euro/$), que le fuel soit 15% plus énergétique que l'HVB (10 kWh pour l'HVH et 11,5 kWh pour le fuel) et qu'on néglige le coût d'extraction de l'HVB.
Alors la culture d'un hectare d'HVB fourni l'équivalent de 900 x 0,86 à 1400 x 0,86
soit de 774 à 1204 litres de fuel, soit encore de 464 à 722 euros de fuel au cours actuel.
Si la marge brute pour un hectare rapporte entre 600 et 1000 euros,
1/ hypothèse haute (722, 600), le baril peut descendre à 75 x ( 600 / 722 ) = 62 $
pour que cette activité reste économiquement valable
2/ hypothèse basse (464, 1000), le baril doit augmenter à 75 x ( 1000 / 464 ) = 161 $
pour que cette activité devienne économiquement valable
Conclusion perso, ça vaut le coup de s'exciter sur la question ne serait-ce
que pour avoir la satisfaction éthique d'atteindre l'indépendance énergétique.