Source
jeudi 20 novembre 2008
Déchets toxiques ? L'entreprise assumera
Responsable environnement du groupe GDE, Alban Grosvallet explique que les « résidus de broyage automobile » sont constitués de déchets de plastique et de caoutchouc. Photo : Jean-Yves Desfoux
Étonnant ! L'entreprise Guy Dauphin environnement dit ne pas savoir s'il a enfoui des résidus de broyage automobile près de Falaise en 2002.
« Je ne peux pas vous dire ce qui a été déposé sous le parking de la brocante de Versainville. Nous n'avons aucune trace de ces dépôts. » Responsable environnement du groupe GDE, Alban Grosvallet explique qu'en 2002, année au cours de laquelle 40000 tonnes de résidus de broyage automobile (RBA) auraient été enfouies sur un terrain privé à proximité de Falaise, (Ouest-France de mardi), « la société n'assurait pas la traçabilité des déchets comme elle le fait depuis 2005. »
« Pour nous, des déchets inertes »
L'entreprise de Rocquancourt, au sud de Caen, a donc décidé « de mener ses propres investigations sur place début décembre. S'il s'avère qu'il s'agit bien de RBA et non de gravats, nous assumerons », indique Alban Grosvallet. Le responsable de l'environnement, n'était pas présent en Normandie en 2002 et dit « ne pas connaître l'ancien propriétaire de cette brocante, ni le nouveau. » Pourtant, selon Yvan Gautier, le premier propriétaire, « l'acquéreur du terrain, un groupe d'investisseurs suisse, s'est fait connaître rapidement cette année après ma demande d'explication auprès de GDE. »
Ce jeudi matin à 10 h, les personnels de la Drire (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement) vont procéder à une visite du remblai sous lequel seraient enterrées les RBA. D'ores et déjà, la Drire a fait savoir que ce lieu n'avait aucune existence administrative.
Quant à la toxicité des résidus, dénoncée par l'écologiste René Hamel, elle est contestée par le responsable de l'environnement de GDE: « Pour nous, ces déchets sont inertes. » Seules les analyses des prélèvements sur site permettront de trancher.Elles sont indispensables pour savoir si, oui ou non, la vaste nappe phréatique qui se trouve dans le sous-sol est menacée.
Entreprise en forte croissance depuis plusieurs années GDE gère autour de 30000 tonnes de « résidus de broyage automobile » par an à Rocquancourt. Ces résidus ultimes du recyclage sont normalement stockés dans des décharges de classe 2. Un projet d'extension du site vient d'être soumis à enquête publique. « Il nous permettra d'améliorer encore leur traitement », assure Alban Grosvallet.
Concernant le site de Versainville, il soupçonne une dénonciation de la concurrence « que notre développement inquiète. » Énorme gâteau, le marché du recyclage des déchets industriels suscite en effet des convoitises et fait l'objet d'une concurrence féroce.
Jean-Pierre BUISSON.
Déchets toxiques ? (résidus de broyage automobile)
Modérateur : Les modérateurs
- julien.j8s
- Site Admin
- Messages : 2835
- Enregistré le : sam. août 19, 2006 11:55 am
Déchets toxiques ? (résidus de broyage automobile)
Vélo de route
T3 bicarburé
T3 bicarburé
- Macromalhuile37
- Modérateur
- Messages : 12302
- Enregistré le : sam. sept. 10, 2005 7:46 pm
- Localisation : petite suisse tourangelle
-
- Motivé
- Messages : 494
- Enregistré le : mar. oct. 28, 2008 7:15 pm
- Localisation : Au nord de la Sibérie